Une robe verte émeraude, des collants fin quasi invisibles, des escarpins noirs et un gilet en dentelle noir sur le dos je me permets une dernière touche maquillage avant de ne saisir ma veste chaude blanche au vol ainsi que le petit sac à mains que j’avais préparé quelques minutes plus tôt. Sans prendre le temps de jeter un dernier regard dans la glace, j’attrape mes clés jusqu’alors posées sur le petit meuble de l’entrée. Ayant selon moi, tout ce qu’il me faut pour la soirée, je ferme la porte derrière moi et prend soin de la verrouiller à double tour. J’ai beau adorer mon pays et ma ville natale, je suis la première à avouer que la plupart de nos rues sont loin d’être sures, bien au contraire. A peine eussé-je le temps de ne faire quelques pas dans la rue que je sens mon portable vibrer et que je l’entends carillonner à tue-tête. Mes amis s’impatientent apparemment puisqu’ils me demandent si je compte arriver un jour. Oui, ce soir, nous nous offrons une petite soirée, comme bien souvent, dans un bar à ambiance. Et comme à mon habitude, j’ai déjà quelques minutes de retards à mon actif. Le bar se trouve être si proche de chez moi que je ne prends pas la peine d’utiliser un mode de transport particulier. Ça fait toujours du bien de marcher un peu et puis de ce fait, je suis totalement libre de faire ce que je souhaite…enfin il nous reste tellement peu de choses que nous sommes libres de faire. Un exemple, il est interdit d’être en été d’ébriété sur la voie public mais à côté de ça on ne peut pas non plus conduire dans cet état alors on fait comment quand on boit ne serait-ce un verre ou deux ? On dot au bar ? Quoiqu’il en ce soit, en ce qui me concerne et encore une fois, je me considère, ce soir comme bien d’autre, libre de faire tout ce que je souhaite dans la mesure du possible et surtout de ma volonté bien sûr.

Arrivé sur le lieu du rendez-vous, un lieu que je connais déjà pour y avoir passé, entre autre, d’innombrables soirées, telles que celle que je m’apprête à passer, je retrouve mes amis. Certains d’entre eux, ont amené d’autres amis, après tout plus on est de fou plus on rit, non ? ET puis c’est toujours sympa de faire de nouvelles connaissances. Pour ma part toujours est-il, j’adore ça. Surtout aujourd’hui que je suis célibataire et libre d’entreprendre tout est n’importe quoi. Je ne perds pas de temps pour saisir la chaise libre la plus proche et m’installer autour de la table. Je prends ainsi place entre un ami et une jeune femme, d’environ mon âge je pense. Elle est blonde et du peu que j’en ai vu semble ravissante. L’ami à mes côtés profite de mon arrivée pour me présenter et me présenter les visages jusqu’à alors inconnues que je découvre. La petite blonde assise à côté de moi, qui s’appelle vraisemblablement Evelyn , se tourne de manière à ce que je vois enfin son visage entièrement. Elle sourit d’un sourire plus qu’expressif et communicatif. Je confirme, elle est ravissante et semble charmante. Je commande un verre de Malibu coca avant de ne me pencher vers elle. « Qu’est-ce que tu fais de beau à Naples ? » Une approche misérablement basique je vous l’accorde, mais il faut bien commencer.